Le Duché de Bouillon et l’héritage maçonnique de Carlsbourg Au XVIIIe siècle, le Duché de Bouillon, dirigé par les La Tour d'Auvergne, devient un centre maçonnique influent. Liés aux Stuart et à la mouvance jacobite, ces ducs favorisent la création de la loge « Saint-Charles de la Parfaite Harmonie » dès 1763. L’indépendance du duché en fait un refuge pour nobles déchus, imprimeurs censurés et exilés politiques, propice au développement d’une franc-maçonnerie discrète. Carlsbourg, village du duché, subit indirectement l’impact des Rohan-Guéménée. Cette puissante famille française, ruinée par un détournement de fonds estimé à 33 millions de livres, aurait englouti une partie de cette fortune dans des projets autour du château de Carlsbourg, alimentant la légende d’un « trésor perdu ». Ce scandale financier, parallèle à l’activité maçonnique de la région, entretient le mystère.La loge maçonnique locale, tout comme celle de Dunkerque portant le sceau du duc de Bouillon, rassemblait figures influentes et conspirateurs en exil. Si les archives furent détruites en 1940, l’héritage subsiste. Aujourd’hui encore, la loge « Iris » du Grand Orient de Belgique, active à Marbehan, perpétue symboliquement ce passé. Entre secrets, exils et trésors oubliés, Carlsbourg et Bouillon gardent vivante l’aura de leur passé maçonnique.